[...] Les nouveaux acheteurs ivoiriens montrent une appétence pour le semi-figuratif, comme les tableaux de Peintre Obou, devenu la coqueluche de la jeunesse branchée d’Abidjan.
« Il a une fraîcheur, une originalité, en même temps qu’une esthétique très pop qui fait mouche, salue Gazelle Guirandou, directrice de LouiSimone Guirandou Gallery, où il est exposé. C’est à la fois une peinture très gaie et qui reste attachée à la tradition. Obou a su transformer totalement un art premier et humaniser le masque traditionnel dan, issu de sa culture. »
Le rôle des galeristes est justement d’« éduquer » le regard des nouveaux acheteurs, explique Gazelle Guirandou, pour leur apprendre à cerner leurs préférences et à développer leur esthétique. Car il faudra à Abidjan un solide réseau de collectionneurs, mettant leurs moyens financiers au service de leurs goûts propres, pour que le discours sur l’art ivoirien ne s’écrive plus hors de ses frontières.