De nombreuses galeries et maisons de ventes parisiennes se mettent au diapason de la foire 1-54, qui se tient jusqu’à dimanche dans la capitale.
De mystérieuses bouteilles, recelant mille secrets dessinés à l’encre, accueillent depuis la rue les visiteurs de la foire 1-54. « Une sépulture archéologique », assure avec sérieux l’artiste tunisienne Aïcha Snoussi, qui les dit rescapées d’une civilisation queer qui aurait existé au large de l’île de Zembra, dans la baie de Tunis. Ce mémorial pour les noyées de l’amour donne le coup d’envoi de la foire consacrée à l’Afrique, du jeudi 7 au dimanche 10 avril. Symbole de l’intérêt grandissant du public (et du marché) pour les artistes non occidentaux, ce salon lancé en 2013 à Londres se tient pour la deuxième fois chez Christie’s, au cœur du Triangle d’or parisien.
Outre Aïcha Snoussi, présentée par la galerie La Lande, qui exposera à partir du 15 avril au Palais de Tokyo, à Paris, on retrouve ici le Malien Ange Dakouo, dont les tentures tissées d’amulettes en carton présentées par LouiSimone Guirandou s’invitent en juin dans la prestigieuse Documenta de Cassel, en Allemagne.