![Ange-Arthur Koua, Vagues, 2021](https://artlogic-res.cloudinary.com/w_1600,h_1600,c_limit,f_auto,fl_lossy,q_auto/artlogicstorage/lsguirandougallery/images/view/096890a7b16c128ff97eec6c1c7662d0j/louisimoneguirandougallery-ange-arthur-koua-vagues-2021.jpg)
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Ange-Arthur Koua Ivory Coast, b. 1989
Vagues, 2021
Technique mixte : tissus et acrylique sur bâche plastique
Mixed media: fabric and acrylic on plastic sheets
Mixed media: fabric and acrylic on plastic sheets
200 x 470 cm
78 3/4 x 185 1/8 in
78 3/4 x 185 1/8 in
Copyright Ange-Arthur Koua
Photo: Gaël Gellé
« Il plane sur nos océans des cris d’âmes. Sur nos mers, des souffles se font entendre encore dans le bruit des vagues. J’entends regrets, j’entends tourments ... embarquer en...
« Il plane sur nos océans des cris d’âmes. Sur nos mers, des souffles se font entendre encore dans le bruit des vagues. J’entends regrets, j’entends tourments ... embarquer en mer sur un radeau de fortune, avec à la main une valise pleine de rêves et un passeport pour la mort », évoque Ange Arthur Koua. L’artiste ivoirien a réalisé cette tenture où apparaît des silhouettes découpées dans des tissus récoltés auprès de son entourage, essentiellement des vêtements en jeans des jeunes de son quartier - la banlieue d’Abobo en Côte d’Ivoire. Toute une génération nourrit le désir de partir un jour sur la mer, peu importe le risque, pour atteindre l’Europe qui est pour elle synonyme d’eldorado.
L’œuvre narrative figure des personnes humaines mortes et ou vivantes couchées, accroupies ou debout dans une forme qui s’apparente à une pirogue, porteuse d’espoir autant que de peurs. La présence de la toile de jute qui sert à l’emballage du café et du cacao, symbolise la richesse économique de la Côte d’Ivoire. « S’ils prennent nos richesses, pourquoi refusent-ils de nous prendre avec ? », clament la jeune population ivoirienne.
Le travail de l’artiste est influencé par sa culture Akan, attachée aux entités telles que les génies (assièboussou), les êtres mystiques ou invisibles. « Je crois beaucoup en l’existence de l’âme (wawè) et son caractère immortel, de sorte qu’il est parfois interdit de mettre les vêtements d’un défunt parce que l’on considère que le wawè du défunt reste toujours dans son vêtement. Ce qui revient à dire que lorsque j’utilise les vêtements de plusieurs personnes dans une tenture, l’histoire et le vécu de ces personnes restent imprégnés dans l’œuvre».
L’œuvre narrative figure des personnes humaines mortes et ou vivantes couchées, accroupies ou debout dans une forme qui s’apparente à une pirogue, porteuse d’espoir autant que de peurs. La présence de la toile de jute qui sert à l’emballage du café et du cacao, symbolise la richesse économique de la Côte d’Ivoire. « S’ils prennent nos richesses, pourquoi refusent-ils de nous prendre avec ? », clament la jeune population ivoirienne.
Le travail de l’artiste est influencé par sa culture Akan, attachée aux entités telles que les génies (assièboussou), les êtres mystiques ou invisibles. « Je crois beaucoup en l’existence de l’âme (wawè) et son caractère immortel, de sorte qu’il est parfois interdit de mettre les vêtements d’un défunt parce que l’on considère que le wawè du défunt reste toujours dans son vêtement. Ce qui revient à dire que lorsque j’utilise les vêtements de plusieurs personnes dans une tenture, l’histoire et le vécu de ces personnes restent imprégnés dans l’œuvre».