Marius Dansou est né en 1984 à Cotonou (Bénin), où il vit et travaille.
Marius Dansou sculpte des coiffures fantaisistes à partir de fer à béton. Ce matériau pourtant rigide et dense, utilisé pour les fondations d’un bâtiment, devient aussi souple qu’un cheveu dans les mains de l’artiste. Bercé par les Ayônounda (tresses en langue Fongbé), l’aspect torsadé du fer à béton lui rappelle les nattes des femmes qui l’entourent. Impressionné par l’agilité des tresseuses, il s’approprie leurs mouvements et leurs techniques pour imaginer de nouvelles coiffures.
Ses sculptures sont alimentées de multiples inspirations. Fasciné également par la riche histoire de la coiffure en Afrique de l’Ouest, Marius Dansou s’appuie notamment sur les célèbres photographies de J. D. Okhai Ojeikere. A ces techniques traditionnelles, s’ajoute une fine observation de la rue et des salons de coiffure, des tendances de mode à l’appropriation des formes d’objets du quotidien. On reconnaît par exemple dans ses sculptures la forme des klui-klui, ces galettes d’arachides en torsade produites du Bénin au Nigéria. Se dressent donc dans l’espace diverses coiffures inventives aux lignes à la fois courbes et franches, que l’on imagine sans peine sculptées dans une véritable chevelure.